Le GMFB et le CSFB
(Commandement du Secteur Français de Berlin)
Afin
de
coordonner
leurs
activités
de
contrôle
de
l’Allemagne
vaincue,
les
gouvernements
des
puissances
alliés
mettent
en
place
diverses
structures
par
les
accords de Londres du 30 novembre 1944. La France n’y adhère que le 1er mai 1945.
Un
premier
organisme
allié
a
autorité
sur
l’ensemble
des
zones
occupées.
Il
regroupe
«
les
quatre
commandants
en
chef
agissant
ensemble
en
corps
constitué
»
et
est
dénommé
conseil
de
contrôle,
assisté
d’un
«Comité
de
coordination»
et
de
dix
«Directoires»
(jouant
le
rôle
de
ministères).
Tout
le
personnel
français
de
ces
différents
organismes
y
participant
est
appelé
dès
1945
Groupement
des
Forces
Françaises
du
Conseil
de
Contrôle
puis
Groupe Français du Conseil de Contrôle et Administration du Grand Berlin (GFCC).
La ville elle-même était dirigée par une Kommandantur interalliée et divisée en quatre secteurs dont chacun était confié à un des Alliés.
Le
secteur
français
couvrait
les
deux
districts
de
Reinickendorf
et
Wedding
(initialement
prévus
dans
le
secteur
britannique)
et
était
administré
par
le
(Gouvernement Militaire français de Berlin) GMFB.
Le
16
juin
1949,
le
conseil
de
contrôle
est
officiellement
dissous
lorsque
les
trois
zones
occidentales
donnent
naissance
à
la
République
Fédérale
Allemande,
il
est
remplacé
par
une
haute
commission
alliée.
Le
haut
commissaire
français
en
Allemagne,
l’ambassadeur
André
François
PONCET
assure
alors
l’autorité
exercée jusque là par le commandant en chef.
Fleurons
de
l’Armée
pour
représenter
la
France
à
Berlin
auprès
des
Alliés
et
en
particulier
ceux
de
l’Union
Soviétique,
avant
la
construction
du
mûr
de
Berlin.
Les
troupes
françaises
feront
défiler
sur
l’allée
d’Aquitaine
dans
le
Quartier
Napoléon
lors
de
la
fête
nationale,
des
EBR
75
FL10
modèle
1954
de
régiment
de
relève
à
Berlin,
devant
le
Général
Jean
LACOMME
le
14
juillet
1959
et
des
AMX
13
75
FL10
D2
modèle
1951
(cn75
SA50)
équipés de missiles SS11 devant le général Kleber TOULOUSE le 14 juillet 1962.
Au
sein
des
trois
alliés
occidentaux
le
Gouvernement
Militaire
Français
de
Berlin
(GMFB),
le
général
commandant
les
forces
portait
jusqu’a
la
date
du
3
octobre
1990,
le
titre
de
gouverneur
militaire
français
de
Berlin
(le
GMFB).
Ce
rôle
étant
devenu
caduc
avec
la
réunification
allemande,
il
portera
le
titre
de
commandant
des
forces
françaises
stationnées
à
Berlin
(le
CFFSB).
Il
sera
assisté
dans
cette
fonction
par un état-major qui aura sous ses ordres directs un détachement de sécurité.
Le gouvernement militaire français de Berlin comporte à peu près l’organigramme suivant:
Le
commandement
F.F.S.B
(général
COMFOR),
le
cabinet
du
général,
la
cellule
de
coordination
,
l’AKB
ou
la
Kommandatura
Interalliée
de
Berlin,
l’ASB
Allied
Staff
Berlin
ou
Alliierten
Stabes
Berlin
(l’état-major
Interallié)
appelé
aussi
EMAB
(état
major
allié
de
Berlin),
le
détachement de liaison.
L’état major et ses quatres bureaux (E.M.B1, E.M.B2, E.M.B3, E.M.B4)
Le
détachement
du
quartier
général
(Q.G)
,
le
service
général,
le
bureau
de
garnison.
La
fonction
“combat”
des
forces
fût
assurée
par
un
régiment
d’infanterie,
un
régiment
de
l’arme
blindée
cavalerie
et
une
compagnie
du
génie,
ces
forces
forment
le
GROUPEMENT
TERRE.
Les
éléments
AIR
sont
formés
par
la
base
aérienne 165 de Berlin-Tegel.
Le 46ème REGIMENT d’INFANTERIE
C’est
en
1644
que
naît
le
46ème
sous
le
nom
de
«MAZARIN
FRANÇAIS».
Il
devient
ensuite
«REGIMENT
DE
BRETAGNE»
puis
«46
DEMI-BRIGADE».
En
1763.
le
Maréchal
DE
SAXE crée les premières Musiques Militaires. Depuis lors, la Musique du 46ème R.I. participe aux actions du Régiment.
Après
la
révolution
française,
le
son
des
fifres
et
de
ses
tambourins
a
entraîné
tous
les
hommes
du
Corps,
dont
le
plus
illustre
«LA
TOUR
d’AUVERGNE»
fait
premier
grenadier
des Armées de la République par BONAPARTE 1er Consul.
Reconstitué
en
1944,
le
régiment
renaît
de
ses
cendres
lors
de
la
libération
de
la
France,
il
devient
46ème
Bataillon
d'Infanterie
et
reçoit
le
11
janvier
1945,
son
drapeau
des
mains propres du Général de Gaulle. Il est à la Rochelle lorsque intervient l’armistice du 8 mai 1945.
Ensuite,
il
participe
à
l'occupation
de
l'Allemagne
en
Rhénanie
de
1945
à
1947
avant
de
venir
occupé
Berlin
le
4
novembre
1947.
Il
y
assurera
les
missions
de
souveraineté puis de protection de la ville.
Durant
le
blocus
son
statut
change,
il
devient
autonome
et
forme
corps
le
25
décembre
1948.
C’est
un
régiment
d’appelés,
spécialisé
dans
le
combat
en
zone
urbaine.
Il
sera
équipé
de
véhicules
de
l’avant
blindés
(VAB),
de
mortiers
de
120
mm,
de
missiles
antichars
MILAN
et
de
canons
de
20mm
antiaériens.
Depuis
juillet
1949
la
formation
musicale
fanfare
de
la
10ème
demi-brigade
est
transformée
en
musique
du
corps.
Elle
s’efforcera
de
défendre
une
haute
réputation
et
maintiendra une image de rigueur, de richesse et d’originalité digne de la France à Berlin.
La musique du 46 constituera la section autonome de défense antiaérienne du corps (SADAA).
La
musique
qui
a
tenu
garnison
à
Berlin
pendant
40
ans
appartenant
au
Régiment
de
la
Tour
d’Auvergne,
le
46ème
R.I.
dont
les
noms
inscrits
sur
son
drapeau
sont particulièrement éloquents.
Cette
musique
que
dirigea
Félix
Boyer,
se
trouvait
au
moment
des
combats
de
1915
sous
la
direction
du
Sous-Chef
de
Musique
Claude
Laty.
Il
devait
être
nommé Chef peu après et devenir par la suite le premier Chef de la musique de l’Air.
E
n
1980,
et
pour
la
première
fois
depuis
65
ans,
une
cérémonie
militaire
avait
été
organisée
à
la
Butte
de
Vauquois
(Meuse).
Si
la
musique
du
46ème
était
venue
de
Berlin
à cette occasion, c’est que précisément, les musiciens du 46ème de 1915 payèrent à cet endroit un lourd tribut à la patrie.
Au
cours
de
la
Première
Guerre
Mondiale.
le
régiment
après
s’être
particulièrement
distingué
sur
la
Marne,
va
participer
de
février
1915
à
juillet
1916
à
la
guerre
des
tranchées
à
Vauquois. Tout au long de son séjour le 46ème fera preuve d’une ténacité exemplaire.
Les
assauts
de
la
crête
de
Vauquois
se
multiplièrent.
Français
et
Allemands
passent
des
mois
à
quelques
mètres
les
uns
des
autres,
se
faisant
une
terrible
et
tenace
guerre
de
mines
et
d’engins
de
tranchée,
sans
que
jamais
aucune
progression
s’effectue
d’aucun
côté.
Vauquois
devient
un
enfer,
les
pertes
sont
cruelles
et
les
tirs
de
l’artillerie
ennemie
détruiront à jamais le village.
La
«Dépêche
de
la
Meuse»
et
notre
ami
Jacques
Harbulot
nous
ont
rappelé
que
c’est
le
28
février
1915,
sous
la
bruine
glacée
du
matin
qu’eut
lieu
l’assaut
de
la
crête
de
Vauquois
où
se
trouvait
un
observatoire
d’une
grande
importance
stratégique.
Il
nous
est
précisé
que
la
Musique
du
Régiment
était
sur
les
lieux
où,
stimulant
les
combattants,
elle devait exécuter la sonnerie «la charge» et l’hymne national dans les conditions que l’on devine.
C’est
là
que
tombèrent
Delaître
et
Régnier
(flûtistes),
Engels
(alto)
Tillocher
(basse)
Magny
(baryton)
et
un
jeune
artiste
du
nom
de
Blanchard.
De
véritables
scènes
d’héroïsmes
se déroulèrent dans les rangs des musiciens dont les plus valides durent en outre, après le combat, brancarder les blessés et les morts.
La
musique
du
46ème
se
vit
décerner
une
citation
à
l’ordre
de
l’Armée
qui
fût
reçue
quelques
semaines
plus
tard
par
son
chef
Claude
Laty,
lui-même
cité
à
titre
personnel.
Il
nous a semblé que pour toutes sortes de raisons, un tel épisode ne pouvait nous laisser indifférents
Le 46ème R.I. a la garde d’un drapeau qui porte dans ses plis en lettres d’or les batailles de :
ZURICH 1799 – AUSTERLITZ 1805 – LA MOSCOWA 1812 – SEBASTOPOL 1855-1859 – LA MARNE 1914 – VAUQUOIS 1915 – NOYON 1918.
Son drapeau aux deux couleurs aurore et noir porte la devise “ Plutôt mourir que faillir “ à laquelle il est toujours resté fidèle.
Son refrain est le suivant :
»La Tour d’Auvergne est mort au champ d’honneur quel malheur. »
De
par
son
jumelage
avec
la
commune
de
Wedding,
le
46ème
RI
cultivera
de
fructueux
contacts,
officiels
et
privés,
avec
édiles
et
habitants
de
cet
arrondissement.
Les
rencontres
majeures
ont
pour
thème
le
sport,
la
culture,
les
cérémonies,
les
fêtes
de
Noël
et
le
monde
des
handicapés.(école
d’enfants
atteint
de
surdité
Albert
Gutzmann
de
Wedding).
Le
régiment
de
"La
Tour
d’Auvergne"
est
l'une
des
deux
seules
formations
françaises,
avec
le
11ème
Régiment
de
Chasseurs,
à
avoir
tenu
le
créneau
pendant
près
d'un
demi-
siècle sur le front le plus exposé de la Guerre Froide jusqu'à sa dissolution " FERME POUR CAUSE DE VICTOIRE ", le 14 septembre 1994.
Il sera en 1995, recréé à Vincennes en régiment de réserve avec des éléments dérivés du 24ème Régiment d'Infanterie (d'active).
Outre
ces
prestigieuses
batailles
le
46ème
Régiment
d’Infanterie
est
deux
fois
décoré
de
la
croix
de
guerre
avec
une
palme
pour
les
campagnes
de
1914-1918
et
de
1939-1945,
de la médaille d’or de Milan, et depuis 1994 des flammes de la République Fédérale Allemande et de la ville de Berlin.
La 110ème COMPAGNIE du GENIE:
La
110ème
compagnie
du
génie,
appui
indispensable
des
deux
régiments,
est
issue
de
la
section
crée
à
Berlin
en
1969.
(Dès
1945,
le
génie
français
poursuis
les
travaux
de
remise
en
état
du
quartier
Napoléon,
ces
réfections
s’échelonneront
sur
une
dizaine
d’années,
en
partie
à
cause
du
blocus
de
1948-
1949).
Emanation
de
la
1ère
compagnie
du
10ème
régiment
du
génie
de
Spire,
elle
prendra
le
nom
de
110ème
compagnie
du
génie
le
1er
août
1985.
Jusqu’
au
15
mars 1990, date de son rattachement au groupement de soutien des forces, elle assura la mission “combat” de la direction du génie.
Le GROUPEMENT des SERVICES:
Le
1er
avril
1968,
une
nouvelle
structure
est
donnée
aux
forces
françaises
de
Berlin
avec
la
création
d´un
groupement
des
forces
aux
ordres
du
Colonel
adjoint pour le commandement des troupes et services du secteur français de Berlin.
Ce
groupe
prendra
l´appellation
de
groupement
de
soutien
le
1er
juillet
1991.
Cette
formation
assurera
le
soutien
administratif
et
technique
de
l´ensemble du groupement terre des forces françaises stationnées à Berlin.
En
vingt-six
années,
une
vingtaine
d’officiers,
une
centaine
de
sous-officiers,
environ
trois
cents
soldats
et
une
soixantaine
de
personnels
civils
consacreront
toute
leur
énergie
pour
assurer
des
appuis
et
un
soutien
de
qualité
à
l’ensemble
des
formations
de
l’armée
de
terre
implantées
au
quartier
Napoléon.
Ces
missions
difficilles
et
obscures
sont
remplies
dans
leur
intégralité
avec
générosité
et
désintéressement
sans
état
d’âme.
La
diversité
des
origines
des
personnels
est
un
gage
de
richesse
et
d’éfficacité.
Ils
ont
tous
un
point
commun
:
ce
sont
des
soldats
qui,
malgré
leurs
spécialités
fonctionnelles,
n’oublient
pas
qu’ils
doivent s’instruire et s’entraîner pour être aptes sans restriction à se battre s’il le fallait.
La
fonction
“soutien”
regroupe
l’ensemble
des
services
qui
permettront
d’assurer
le
bon
fonctionnement
du
quartier
Napoléon.
L’entretien
des
infrastructures
et
la
mise
en
oeuvre
des
installations
techniques
dépendront
de
la
direction
du
génie.
Les
déplacements
(bus,
véhicules
et
train
militaire
relèveront
de
la
direction
des
transports
et
de
la
circulation
de
Berlin
(DTCB).
L’alimentation
et
l’habillement
seront
du
ressort
du
501ème
établissement
mixte
des
subsistances
et
de
l’habillement
(EMSH),
anciennement
gestion
mixte
subsistance
habillement
300
(304ème
Intendance)..
D’autres
services
ayant
des
missions
spécifiques
complèteront
cette
structure,
parmi
eux
le
centre
hospitalier
des
armées
Pasteur
(CHA),
le
bureau
payeur,
le
bureau
postal
militaire
(BMP
600)
en
place
depuis
1945,
la
direction
du
matériel
(DDM),
la
direction
des
télécommunications
et
systèmes
d’information
(DTSI)
dont
la
11ème
compagnie
légère
de
Transmissions
(11ème
CLT),
dont
la
station
de
retransmission
de
la
radio
française
(France
Inter)
à
Berlin
située
dans
la
cité
Foch,
tous
les
différents
restaurants
et
mess
(
cantine
allemande,
mess
du
sergent
Brocard,
cercle
de
Lattre
de
Tassigny),
la
direction
des
affaires
administratives
et
financières (DAAF), le service des affaires générales (SAG)...
Certaines composantes des forces se trouvent en dehors du quartier Napoléon. Il s’agit de la gendarmerie et de la base aérienne.
La DTMVF devenue DTCB ( DIRECTION des TRANSPORTS):
Pour
la
petite
communauté
française,
le
train
militaire
français
de
Berlin
(TMFB)
reste
le
lien
le
plus
tangible
avec
l’hexagone.
Pendant
les
premières
années,
les
américains
accordent
aux
français
l’hospitalité
dans
leur
gare
de
Wansee,
au
sud-ouest
de
la
ville.
Mais
en
avril
1947,
le
gouvernement
militaire
doit
se
mettre
en
quête
d’un
propre
emplacement.
Le
choix
de
Tegel,
bien
situé
au
cœur
du
secteur
français,
s’impose.
La
direction
du
génie
met
rapidement
en
place
les
infrastructures
nécessaires.
Le
6
décembre
1947,
le
bâtiment
principal,
qui
évoque
quelque
peu
le
pays
basque
avec
ses
colombages
bruns
sur
fond
de
couleur
crème,
est
inauguré
en
présence
du
général
Ganeval.
Ce
bâtiment
recevra
les
voyageurs
du
TMFB
durant
47
ans,
le
train
effectuant
trois
allers
et
retours
hebdomadaires
entre
Strasbourg
et
la
gare
française
de
Berlin-Tegel.
Quittant
Tegel
chaque
mardi,
jeudi
et
samedi
soir
vers
17
heures,
il
arrivera
en
retour
de
Strasbourg
les
lundi,
jeudi
et
samedi
matin
vers
7
heures
30
et
sera
accueilli
au
son
de
l’air
célèbre
de
«
Berliner-Luft
»
par
les
haut-parleurs
de
la
gare.
Le
vendredi
26
août
1994,
un
wagon
aux
couleurs
du
TMFB
rejoint
par
convoi
exceptionnel
routier
le
musée
des
alliés
de
Berlin,
depuis
il
est
exposé
au
Musée.
Le
mardi
30
août
1994
sera
officiellement
célébré
le
dernier
départ
à
17
heures
29
du
train
de
la
gare
de
Tegel
avec
à
sa
tête
la
locomotive
à
vapeur
65-1057,
pour
faire
vibrer
une
dernière
fois
le
cœur
des
amis
de
la
société
ferroviaire
allemande.
En
réalité,
le
samedi
17
septembre
1994,
un
dernier
Train
Militaire
Français
de
Berlin
au
départ
de
la
gare
française
de
Tegel
effectuera
l’ultime
voyage
Berlin
-
Strasbourg
ramenant
les
contingents
de
la
classe
1993/12
derniers
éléments des troupes françaises stationnées à Berlin, vers la métropole.
LES ORGANISMES ADAPTES DES FORCES FRANCAISES:
La
D.A.A.F
(direction
des
affaires
administratives
et
financières)
comporte
la
direction,
le
service
des
affaires
générales,
le
service
du
logement,
le
service
du
personnel
(avec
le
bureau
du
personnel
allemand
(PCA)),
le
service
informatique,
les
affaires
financières
(crédit
FODI),
les
douanes
et
la
section
juridique.
les
organismes
adaptés
comprendront
également
le
P.P.S.D
(poste
de
protection
et
de
sécurité
de
la
défense),
le
service
de
santé
(hôpital
des
armées
“Louis
Pasteur”),
l’infirmerie
de
garnison,
le
centre
médical
de
Foch
(dispensaire
familial),
le
district
social,
le
détachement
des
essences,
le
bureau
FZ
(bureau
d’immatriculation
des
voitures
françaises
à
Berlin),
le
bureau
payeur
(BP),
le
bureau
postal
militaire
(BPM),
la
CAT
(compagnie
auxilliaire
de
transports),
la
CLT
(compagnie
légére
des
transmissions),
la
DSM
(direction
du
service
du
matériel)
devenue
(D.D.M),
le
GSMT
(groupement
des
services
du
matériel
des
transmissions), les aumoneries.
A
ces organismes suivent tout un ensemble d’environnement:
La
paierie
particulière
de
Berlin,
les
économats
“Pasteur,
Foch,
Guynemer”,
les
écoles
françaises
“Saint-Exupéry,
La
Fontaine,
Victor
Hugo”,
le
collège
“Voltaire”,
le
Collège
Français
de
Berlin
de
Berlin-Tiergarten,
le
centre
TALMA,
le
pavillon
du
lac,
les
hotels
extérieurs,
l’aiglon,
le
centre
français
de
Wedding,
les
cercles
de
Lattre
de
Tassigny
et
sergent
Brocard,
les
foyers
d’armée
“Napoléon
et
Berthézène”,
les
jardin
d’enfants
et
garderie,
la
pharmacie
et
diverses
associations
dont
la
1145ème
section
des
médaillés
militaires et l’ACCSB (association des clubs culturels et sportifs de Berlin), les associations de parents d’élèves, les bureaux d’assurances (GAN, BAMAFI) et les bibliothèques.
Toute
cette
structure
ne
changera
pas
jusqu´au
3
octobre
1990,
date
de
la
réunification
de
l´Allemagne
et
de
la
suspension
des
droits
et
responsabilités
des
alliés
sur
Berlin.
A
cette date le secteur français de Berlin disparaît.
L´ensemble
du
dispositif
français,
le
Groupement
des
Forces
du
Secteur
Français
de
Berlin
(G.F.S.F.B)
maintenu
sur
place
à
la
demande
des
autorités
allemandes
prend
l´appellation de “ Forces Françaises Stationnées à Berlin “ (F.F.S.B).
Ce
sont
18
généraux,
gouverneurs
militaires
de
secteur,
puis
3
généraux
commandants
les
forces
françaises
stationnées
à
Berlin,
assistés
par
12
ministres
délégués,
hauts
fonctionnaires
du
ministère
des
Affaires
étrangères
qui
ont
agi
en
corps
constitué
auprès
des
alliés
et
ont
dirigé
l’administration
de
Berlin
entre
1945
et
le
2
octobre
1990,
ensuite
la structure purement militaire de la garnison française portera le nom de forces françaises stationnées à Berlin jusqu’en 1994.
En
effet
le
statut
de
Berlin
prenant
fin
le
31
octobre
1990,
avec
l’unification
allemande,
un
accord
de
stationnement
bilatéral
franco-allemand
ayant
été
signé
le
25
septembre,
prenant
comme
base
de
départ
l’ultime
réunion
des
4
+
2
à
Moscou
le
12
septembre
1990,
consacrant
la
fin
de
la
guerre
froide.
Quand
à
sa
durée,
son
article
10
stipulait
qu’aucune
modification
ni
amendement
ne
pouvant
être
introduit
ou
présenté
avant
12
mois
révolus,
soit
le
12
septembre
1991.
Et,
l’article
11
mentionnait
que
cette
modification
ou amendement ne pourrant être suivi d’effet avant 12 mois révolus soit le 12 septembre 1992.
Les
troupes
françaises
sont
donc
à
Berlin
à
la
demande
du
gouvernement
allemand,
à
la
lettre
et
en
l’état
jusqu’au
12
septembre
1992,
et
dans
l’esprit
jusqu’au
31
décembre
1994, par symétrie avec la présence soviétique sur le sol allemand.
C’est
la
première
fois
dans
l’histoire
de
l’humanité,
que
des
troupes
victorieuses
passent
successivement
et
en
parfaite
transition
de
la
condition
de
forces
d’occupation,
à
celles
de forces de protection puis à celles de forces invitées.
L’ensemble
du
dispositif
français
sera
opérationnel
jusqu´au
31
mars
1994,
les
46ème
régiment
d´infanterie
et
11ème
régiment
de
chasseurs
seront
dissous
et
radiés
de
l´ordre
de bataille le 14 septembre 1994 à 24 heures.
Les
drapeaux
du
46ème
RI
et
de
la
21ème
Escadre
de
Bombardement,
avec
l’étendard
du
11ème
RCh
rejoindront
le
Service
historique
de
l’armée
de
terre
à
Vincennes,
après
avoir
reçu
les
26
et
27
mars
1994,
les
flammes
de
la
Bundeswehr
par
le
chef
d’état-major
des
forces
armées
fédérales,
le
général
Naumann
et
celle
de
la
ville
de
Berlin
par
M.
Diepgen, maire-gouverneur.
Les
clefs
du
quartier
Napoléon
seront
remises
aux
autorités
allemandes
de
la
Bundeswehr
le
28
septembre
1994
par
les
éléments
liquidateurs
des
Forces,
dont
le
colonel
Rousselet, lesquels descendront pour la dernière fois les couleurs françaises flottantes depuis 1945 à l’entrée du quartier Napoléon.
Le
5
janvier
1995,
le
quartier
Napoléon
prendra
le
nom
de
“
Julius-Leber-Kaserne”
en
hommage
au
politicien
allemand,
soldat,
social
démocrate
et
militant
de
la
résistance
Julius
Leber, exécuté à la prison de Berlin-Plötzensee cinquante ans auparavant le 5 janvier 1945.
26 et 27 mars 1994
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